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Tout savoir sur l’empreinte écologique

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Le problème du réchauffement climatique, de l’impact de notre civilisation sur la planète, et son impact sur l’environnement sont des sujets qui touchent de plus en plus les populations à mesure que les dégâts que nous occasionnons nous touchent en retour. La question de l’empreinte écologique est de plus en plus au cœur de nos réflexions, de celle des entreprises et des gouvernements. Des conférences, comme le Congrès Gazelec ont lieu chaque année pour prendre part à cette réflexion collective sur la transition énergétique qui permettrait de réduire notre empreinte écologique. Mais ce sujet se complexifie au fur et à mesure qu’on le découvre, il est donc bon de faire un point sur l’empreinte écologique.

Qu’est-ce que l’empreinte écologique ?

Nous consommons chaque jour, et chaque jour nous puisons dans les ressources de la planète afin de pouvoir créer nos objets de consommation, produire notre alimentation, gérer nos moyens de communication ou le nécessaire pour notre santé. Chaque jour, nous produisons des déchets, en très grande quantité, qu’il est nécessaire de recycler, mais qui inévitablement participent aussi à la pollution de la planète. Notre empreinte écologique se définit grâce à cela, elle correspond à la mesure de l’impact des activités humaines sur l’environnement. L’empreinte écologique se mesure donc par la quantité de terre et d’eau nécessaire tant à la production de nos biens qu’à l’absorption des déchets produits qui en découle.

Pourquoi et comment la calculer ?

 

Chaque jour nous produisons, consommons des énergies fossiles issues du pétrole. Chaque jour nous produisons aussi de l’alimentation, consommatrice en eau. Chaque jour nous produisons des déchets. Mais avec une population mondiale qui ne cesse de croitre et avec une croissance exponentielle de la population, nos besoins sont de plus en plus importants, et nos déchets également. Sans même avoir besoin de chiffres, on comprend que pour subvenir à nos besoins de plus en plus grands, nous puisons dans nos ressources renouvelables et non renouvelables à un rythme effréné, et donc allons vers l’épuisement des dites ressources. Si nous devons subvenir aux besoins de la population, cela ne peut se faire au détriment de ce qui nous permet de les produire.

Toutefois, en faire le constat n’est pas suffisant. Notre empreinte écologique est certes lourde et visible, mais nous avons besoin de calculer cette empreinte écologique d’aujourd’hui pour comprendre le mal que nous faisons à la planète. Et nous avons besoin de la calculer pour comprendre comment nous épuisons les ressources naturelles, et comment lutter contre ce fléau.

Pour calculer l’empreinte écologique, on s’appuie tout d’abord sur deux critères. Le premier est la biocapacité, c’est à dire la capacité de la planète à produire ce qui est nécessaire à l’homme : les terres pour la culture, les forêts pour le bois et l’absorption du CO2, l’eau des cours d’eau. L’autre concept est celui d’activité humaine. L’Homme consomme, créé, et produit. Il lui faut pour cela des ressources mais cela entraine également des déchets. L’empreinte écologique, est la différence entre ce que la nature peut donner à l’Homme, on l’exprime en hectares globaux, et ce que la nature peut absorber. Ce que la nature ne peut pas absorber, est considéré comme une empreinte de notre passage sur terre que nous laissons à l’environnement.

Pour se donner une idée et mesurer les impacts sur la nature, il y existe des outils en ligne pour calculer son empreinte écologique. Le plus connu est celui du Global Footprint Network. Pour donner un exemple concret, pour un européen de l’ouest l’empreinte écologique correspond à 5,6 hectares tandis que la biocapacité est de 2.8 hectares. Nous consommons, en tant qu’européens, deux fois plus que ce que la nature peut produire, un dépassement commun à de nombreux pays. Ce calcul est différent en fonction des pays en raison de très nombreux paramètres.

Quelles solutions pour la réduire

 

A partir de ce constat, la démarche de vouloir réduire son empreinte écologique est légitime. Si bien évidemment des changements à l’échelle d’une personne seule ont une faible incidence, le sujet de la transition écologique pris à bras le corps par les sociétés et les gouvernements pourraient jouer de façon bien plus efficace. De nombreuses idées, plus ou moins faciles à mettre en œuvre, peuvent être prises en considération.

Mesurer son impact permet de réduire son empreinte carbone, et cela passe, par exemple, par une consommation plus raisonnée de la viande. La viande d’élevage est particulièrement consommatrice en eau et en aliment du type céréales. L’intensification de la consommation de viande et l’augmentation de la population mondiale tend vers un épuisement des sols qui est néfaste pour notre empreinte carbone.

Nous pouvons remettre en cause nos besoins. Nous utilisons tous de plus en plus d’outils électroniques, à commencer par le smartphone sur lequel vous lisez peut-être cet article. Tous ces produits, à la durée de vie assez limitée, nécessitent ce que l’on appelle des terres rares, en particulier pour le fonctionnement des batteries, mais pas exclusivement. L’exploitation de ces terres est particulièrement destructrice pour la planète en plus de polluer. Et il n’y a pas de régénération pour ces terres dont la quantité ne peut que s’épuiser. Aussi est-il bon de se poser la question d’une consommation effrénée de ces appareils technologiques. Sans remettre en cause le smartphone, par exemple, on peut très bien s’interroger sur notre modèle de consommation de toutes ces nouvelles technologies. Réduire son visionnage de streaming est aussi une façon de tendre vers un comportement plus responsable, ce dernier étant énergivore en matière d’électricité pour les serveurs qui acheminent la vidéo jusqu’à votre support.

empreinte ecologique

La consommation d’énergie est aussi un domaine primordial. Un bâtiment mal isolé, qu’il s’agisse d’une maison ou d’un immeuble, représente des pertes considérables en matière d’énergie. Travailler sur l’isolation, et dans le même temps sur les énergies renouvelables, permettrait d’avoir une consommation bien plus raisonnable des énergies. Cela ne nécessite pas de remettre en cause nos besoins, mais d’absorber nos futurs besoins tout en produisant de façon plus verte.

Si la construction des éoliennes ou les panneaux solaires ont une empreinte écologique aussi, l’utilisation d’une énergie renouvelable à l’infini comme le soleil permet de faire de vraies économies d’énergie sur le long terme. L’électrification des voitures, à l’image des véhicules hybrides ou tout électrique comme les Tesla, est aussi une démarche très qualitative pour réduire son empreinte carbone. En effet, un véhicule électrique ne consommera pas une goutte d’essence, et on sait que la réserve mondiale de combustibles fossiles diminue et ne durera au mieux que quelques décennies.

L’activité humaine laisse inévitablement sa trace sur l’environnement qui l’entoure. Mais ce constat, mesuré précisément avec des outils de calculs de l’empreinte écologique, doit nous permettre de travailler sur ce sujet dans une réflexion commune. Nous devons prendre conscience de l’impact de l’Homme sur la nature, et ouvrir la voie à la recherche de solutions plus adaptées. Aujourd’hui, les énergies renouvelables, l’isolation, des consommations plus responsables sont des leviers puissants à mettre en œuvre à grande échelle pour le bien commun. Notre capital naturel est notre plus grand bien, nous devons le protéger.